La question d’une célébration par le Saint-Père de la messe en forme extraordinaire, c’est-à-dire finalement de l’application par le pape à lui-même du motu proprio Summorum Pontificum, est parfois soulevée, souvent espérée. Le site Caeremoniale Romanum revient sur cette question, à travers une étude intéressante sur ce sujet difficile. Pour la plus part d’entre nous, nous ne savons pas, en effet, ce qu’exige une messe papale célébrée dans l’ancien rite. Nous ignorons même, le plus souvent, les changements intervenus sur ce sujet avec la réforme liturgique et le nouveau code de droit canon.
L’intérêt de l’étude de Caeremoniale Romanum consiste justement à signaler plusieurs difficultés. Par exemple :
on ne peut pas oublier que l’ancienne Cour papale a été transformée par le pape Paul VI en Maison pontificale (par la Lettre Apostolique en forme de Motu Proprio Pontificalis Domus du 28 mars 1968), ce qui signifiait la suppression de plusieurs fonctions, la limitation des nombreux dignitaires qui prenaient part dans les chapelles papales ainsi que des titres (tant du clergé que des laïques). Alors (aussi à cause des directives postérieures), il n’est plus possible aujourd’hui de célébrer un Messe solennelle papale strictement selon l’ancien cérémonial, car, p. ex., les anciennes formations militaires (la Garde Noble, la Garde Palatine), ainsi que les autres fonctions et degrés (p. ex., les cardinaux de palace, le gardien de la croix papale, les chambellans d’honneur, les porteurs de la rose d’or etc.) des personnes servant le pape p. ex. dans ses appartements (palais) tout simplement n’existent pas, ou ont été dissoules (éventuellement modernisées, réformées, réorganisées).
Au total, le site relève cinq points posant pratiquement difficultés concernant la célébration de la forme extraordinaire par le Pape. On aurait aimé que cette étude ne se contente pas de cette énumération, utile en elle-même, et qu’elle indique éventuellement des pistes à explorer pour qu’un jour, peut-être, le Saint-Père puisse montrer définitivement, par une célébration, la place importante occupée par la messe traditionnelle.